Les débats

Les débats étaient organisés selon trois catégories :

 


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   Débats sur les Enjeux du décloisonnement des milieux et des métiers    

 


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 Sociologues, gestionnaires, ingénieurs, etc. le dialogue entre professionnels de diverses disciplines apparaît nécessaire pour la prise en compte des réalités du terrain. Mais est-il effectif ? Peut-on se suffire de notre propre polyvalence ?

 

 La planification urbaine apparaît comme un préalable à l'accès aux services. L'un et l'autre ne font néanmoins pas toujours bon ménage dans les villes des pays en développement. Quelle y est la part du politique et celle du technique, pour quelle gouvernance ?

 

 Les professionnels du développement mobilisent des outils de compréhension de plus en plus larges dans la mise en place de leurs actions. parmi ces éclairages, la recherche occupe une place croissante. Pourquoi et comment ces deux mondes se rencontrent ils? Avec quels objectifs, complémentarités ou difficultés?

 

 Souvent mal connu et mal compris, le partenariat public-privé (PPP) concerne aussi bien de grands opérateurs internationaux que des petits opérateurs locaux. Souvent perçu exclusivement comme une modalité contractuelle, le PPP est aussi un outil du décideur et de l'opérationnel au service des populations. Quels résultats des PPP ? Quelles règles du jeu ? Quelle réalité sur le terrain ? Des opérationnels témoignent.

 

 

 

            


                 

Tous ensemble, tous ensemble… Le dialogue entre professionnels pour avancer sur le terrain

 

Samedi 26 mars – 14h – Café du Commerce



 

Sociologues, gestionnaires, ingénieurs, etc. Le dialogue entre professionnels de diverses disciplines apparaît nécessaire pour la prise en compte des réalités du terrain. Mais est-il effectif ? Peut-on se suffire de notre propre polyvalence?

 


Animatrice : Amélie BOISSONNET, Académie de l’Eau

Intervenants : Frédéric NAULET, chargé de projet étude eau et assainissement au GRET,Ludvina COLBEAU-JUSTIN, consultante en  gestion sociale des risques naturels,

Olivier GILBERT,  délégué aux innovations Sociales, Veolia Environnement.

La voix du terrain : Mohamed LABED, ingénieur des ressources en eau (Algérie)

 

Comment trouver sa place dans une équipe projet ? Comment s’adapter ?

- Tout d’abord, on n’arrive pas seul mais en tant que représentant d’un organisme. Dans le travail en projet, chaque rôle est essentiel. On a besoin des compétences de chacun mais le plus difficile est de travailler ensemble et de manière complémentaire.

Phase d’échange culturel : fondamentale pour mettre en œuvre un projet. Ceux-ci peuvent être menés conjointement entre plusieurs acteurs. Il ne faut pas oublier que l’on amène avec soi un bagage culturel.

- Prendre le temps nécessaire pour identifier et comprendre les différents objectifs des partenaires. Attention au savoir-être et à l’écoute. 

- Le plus difficile reste la réalité humaine : elle doit donc être considérée en premier lieu !

 

Quels sont les objectifs du projet ? Comment identifier un objectif commun dans un projet multi-acteurs ?

-        Objectif final : satisfaction des bénéficiaires urbains.

-     Elaboration du projet : Elle prend du temps car les cultures professionnelles et les intérêts sont différents. Se mettre d’accord sur un objectif de travail commun demande un véritable travail de concertation ; mettre tout le monde autour de la même table ne suffit pas, il faut s’appuyer sur des méthodes d’animation et d’intermédiation.

-        Méthodologie : Pour asseoir un projet sur des bases communes, il est nécessaire que la concertation démarre largement en amont du démarrage du projet, dans la mesure des attentes et des Capacités de contribution de chacun des partenaires.

-         Malheureusement, le dialogue ne débouche pas forcément sur l’avancée du projet et il se peut que les discussions patinent, ou bloquent en raison d’incompréhensions ou d’intérêts contradictoires ; le dialogue est un apprentissage qui se construit.

 

Quelques conseils pour faire avancer le projet :    

§  Mettre en place un glossaire commun en s’assurant d’utiliser le même vocabulaire, la même définition des notions et des concepts (exemple : en termes de risques, parle-t-on de la même chose ?) ;

§  S’écouter, observer comment fonctionne chacun avec sa propre structure, formation, culture ;

§  Accepter de perdre du temps pour créer la connivence, un « quelque chose » en commun ;

=>  Tout cela, pour aboutir à une attitude d’appropriation.

 



-  Intérêts divergents

-  Cultures professionnelles différentes

-  Nécessité d’une phase d’échange culturel

-  Importance de l’animation et de l’intermédiation

-  Créer la connivence

-  Savoir s’écouter

-  Besoin de création d’un glossaire commun

 

 

Gentiment reporté par :   Florie Lozivit , Master ISUR, IEP Rennes



             


 


Villes en développement, planification stratégique et services urbains : Enjeux politiques et techniques

 

Vendredi 25 mars – 10h – Petit Amphi des Grands Enjeux

 

 


A quoi sert la planification urbaine ? Permet-elle de faire face à la croissance démographique,  dans le but d’assurer la durabilité des villes du Sud ? Planifier de manière stratégique permet-il une meilleure intégration des services urbains dans la ville ?

 

- Animatrices : Aurélie JEHANNO, chef de projet chez Systra et Laure CRIQUI, chercheuse au LATTS (Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés), membres de l’Association de Professionnels AdP- Villes en Développement.

 

- Intervenants : Gilles ANTIER, directeur des Actions internationales de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la région Ile-de-France, Guillaume JOSSE, chef de projet à la direction Collectivités locales et développement urbain de l’Agence Française de Développement

 

 

La planification classique telle que pratiquée dans les années 1960-70 dans les villes en développement reposait sur les concepts de prévisibilité de la croissance démographique, et de contrôle et d’orientation de celle-ci par des politiques foncières axées sur l’usage des sols. On ne peut aujourd’hui nier son échec visible face à la croissance urbaine contemporaine, qui peut être expliqué par plusieurs facteurs :

 

  • Manque de données fiables et de connaissance quand aux besoins et demandes créant un décalage entre la ville représentée et prévue et la ville réelle, entre les perspectives de prévision et la croissance effective ;


  •  Manque de vision politique stratégique des objectifs, restriction des interventions dans une perspective techniciste de la planification ;


  • Manque de moyens, tant humains que financiers et de réflexion quant à la mise en œuvre effective des plans.


Cependant, la planification urbaine est indispensable et légitime : avant tout comme outil de connaissance et de capitalisation, comme point de mire de long terme des politiques publiques, mais aussi comme lieu de rencontre et de mise en cohérence des différents acteurs et de leurs interventions possibles sur la ville (voirie, services urbains, construction de logements, gestion foncière, contrôle de l’extension urbaine). Alors que faire ? Dans les villes en développement, comme ce qui se fait de plus en plus dans le Nord, il faut arriver à s’engager dans un processus de planification stratégique. Un exercice de planification stratégique suppose :

 

  • Un travail collectif et partenarial où les acteurs se mettent tous d’accord autour d’une vision politique et de valeurs pour la ville future qui entraîne leur mobilisation leur adhésion, leur engagement ;


  •  Un accord préalable et collectif sur le diagnostic, de la situation urbaine, mais aussi des opportunités et perspectives possibles pour le développement de la ville ;


  •  La définition de priorités et d’enjeux clés sur lesquels doivent se concentrer les efforts, en favorisant les secteurs d’intervention qui ont un effet levier sur le développement urbain (tels que les infrastructures en réseau par exemple) ;


  •  Une approche intersectorielle qui mette en cohérence les interventions en termes de services urbains, de logement, de foncier, de développement économique et social etc ;


  • Un pilotage politique et une implication forte d’un porteur de projet dynamique qui entraîne, coordonne et encadre les acteurs dans l’exercice de planification stratégique.


 

 

Qu’en est-il aujourd’hui du financement de la planification des villes en développement ? Les bailleurs essayent de plus en plus d’incorporer dans leurs programmes des actions institutionnelles, mais la planification est une activité qui requiert un engagement sur le long-terme, dans une approche intersectorielle, avec une mobilisation, et donc la construction de relations de confiance avec tous les acteurs et des résultats qui ne sont ni visibles ni appréhendables facilement.

 



Conclusion Les  pilotes de la planification doivent être les élus locaux  et non les urbanistes ou autres experts qui sont là pour un appui technique et de conseil. Il faut donc que les élus soient formés pour mener ces réflexions stratégiques et coordonnent tous les acteurs en présence.                                                                                                                                      

Ainsi, un plan urbain doit cesser d’être un modèle uniquement technique, mais doit permettre la mise en œuvre d’une stratégie qui tient aussi compte de questions plus générales et politiques

 

  • « Ne pas laisser l’urbanisme aux urbanistes ! »
  • Nécessité d’une planification stratégique plus politique et partenariale

- Prendre en compte la multiplicité des acteurs

- Définir des priorités

- Renforcer le rôle des élus locaux.

 


  • Sur la planification urbaine au Nord :

 

IAU Ile-de-France, 2009, Un nouveau sens pour la planification: métropoles et développement durable : http://www.iau-idf.fr/detail-dune-etude/etude/un-nouveau-sens-pour-la-planification-metropoles-et-d.html

IAU Ile-de-France, 209, Stratégies métropolitaines : http://www.iau-idf.fr/detail-dune-etude/etude/strategies-metropolitaines.html


  • Sur les enjeux de la planification urbaine au Sud :

 

UN-Habitat, Planning Sustainable Cities — Global Report on Human Settlements 2009: http://www.unhabitat.org/content.asp?typeid=19&catid=555&cid=5607

ISTED, AdP Villes en Développement, Bulletin Villes en Développement : http://www.isted.com/periodiques/villes-developpement/bulletin.htm

ISTED, Villes en devenir : http://www.villesendevenir.org/

 

 

Gentiment reporté par : Maxime ARMAND, Master ISUR, IEP Rennes.


              


 

SI LA RECHERCHER ETAIT UTILE AUX OPERATIONNELS DU DEVELOPPEMENT URBAIN, CA SE SAURAIT !


Vendredi 25 mars – 13h – Petit Amphi des Grands Enjeux

 


Pourquoi et comment les mondes de la recherche et du développement se rencontrent-ils?  Avec quels objectifs, complémentarités ou difficultés?

En collaboration avec le LATTS (Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés)

  • Animatrice : Julie AUBRIOT, LATTS.
  • Intervenants : Denis DESILLE, responsable thématique « genre et eau » du pS-Eau ; Nicolas GUIBERT, responsable Eau et Assainissement d’Action contre la Faim ; Aymeric BLANC, Ingénieur de l’Agence Française de Développement.
  • La voix du terrain : Issa SORY (Burkina Faso), Arona CISSE (Sénégal)


Denis DESILLE : Qu’apporte la Recherche à l’action ?

 

Le pS-Eau mobilise la recherche dans deux situations:

L’action d’étude : pour mieux comprendre les problématiques

L’action pilote : hypothèses pour tester l’opérationnel.

 

Deux exemples pour mieux comprendre !

  • Pour instaurer des vidanges mécaniques dans 6 capitales africaines, il a fallu faire une action d’étude des stratégies des opérateurs privés . Il n’y a pas eu l’intervention des autorités publiques, et les usagers ont, dans l’ensemble,  été assez satisfaits.
  • Yaoundé, la gestion des déchets était faite par des opérateurs privés. Le taux de collecte ne s’élevait qu’à 40%. Une action pilote a alors été mise en place pour les quartiers informels non desservis. Un système de précollecte a été crée et cette activité artisanale fut une vraie complémentarité.

ð  La Recherche est donc un support d’apprentissage, c’est une véritable expertise qui s’inscrit dans la durée. La Recherche ancrée au terrain, c’est opérationnel !

 

Aymeric BLANC :  Pourquoi l’AFD a-t-elle crée un département de la Recherche en 2002 ?

 

Les 3 missions de la Recherche à l’AFD selon Aymeric Blanc :

 

  •  HIER : Evaluer les projets de l’AFD à leur aboutissement et capitaliser les compétences acquises.
  • AUJOURD’HUI : Rayonner dans le monde des institutions internationales, organiser de grandes conférences. Exemple : influence au niveau international en ce qui concerne le bilan carbone et la bonne gouvernance.
  • DEMAIN : Anticiper et proposer de nouveaux concepts, de nouveaux outils en matière de développement durable.


Bilan actuel de l’AFD Recherche :

 

Le département, qui bénéficie actuellement de 40 millions d’euros par an, a fait de nombreuses publications. Il jouit d’une certaine reconnaissance dans le monde académique et de la recherche au niveau local mais aussi international. Le travail y est axé sur l’approfondissement de thématiques sectorielles à partir d’études de cas, ce qui est donc plutôt concret. L’indépendance de la recherche est d’une grande importance pour ne pas être pervertie et, le cas échéant, être accusée d’entrer dans le jeu des politiques!

 

Un bilan mitigé :

 

Les opérationnels et les chercheurs sont deux mondes très différents. Il existe une difficulté structurelle à travailler ensemble, en effet, à l’AFD, la position du chercheur est complexe dans la mesure où il fait souvent de la direction d’Etudes et non de la recherche en soi. De plus, les chargés de recherche sont confrontés à un manque de reconnaissance des opérationnels qui qualifient leur travail de « trop théorique ». Il est donc nécessaire d’améliorer le dialogue entre l’opérationnel et la recherche !

 

Nicolas GUIBERT : Comment expliquer la tendance de la Recherche opérationnelle ?

 

Action Contre la Faim intervient surtout en situation de crises ou de post-crises. L’organisme développe surtout de la Recherche opérationnelle, technique et technologique.  Cependant, la réponse n’est pas toujours technique (par exemple, thèse sur le droit à l’eau) : la recherche est donc utile pour multiplier les approches. Dans ce cadre, l’appui des universités est également important, mais ça ne fonctionne pas très bien en France, alors que les partenariats ONG/universités sont plus faciles à développer dans le monde anglophone. Enfin,  il faut savoir qu’il est difficile d’être reconnu dans le domaine de la recherche opérationnelle face aux ONG anglo-saxonnes qui bénéficient de financements énormes ! (Exemple de Bill Gates qui finance  OXFAM et favorise les universités anglo-saxonnes).

 

Expérience sur le terrain :

 

Mongolie : Dans les milieux périurbains, les yourtes de nomades s’agglutinent dans Oulan-Bator. Il faut trouver des solutions pour les latrines. Le domaine de la Recherche intervient alors pour la conception des toilettes, le marketing social, les aspects socio-économiques à prendre en compte. Tout ceci, s’effectue en coopération avec des universités allemandes et chinoises. D’où l’importance des sections de l’implication d’universités.



  • Financements parfois trop faibles pour la Recherche
  • Problèmes posés par la frontière entre opérationnel et recherche
  • Importance des Chercheurs locaux
  • Temporalité de la recherche diffère de celle de l’opérationnel
  • Universités françaises plus cloisonnées que les universités anglo-saxonnes ?
  • Nécessité de renforcer les compétences des chercheurs Africains
  • Problème de « fuites des cerveaux » Sud-Sud


 

 

Gentiment reporté par :   Simon Rio, Master ISUR, IEP Rennes


      


Le partenariat public-privé, en pratique…c’est opérationnel ?

Etat des lieux et réalités du terrain

 

Vendredi 25 mars- 15h- Petit Amphi des Grands Enjeux

 

 

Animatrice : Célia DE LAVERGNE, présidente du réseau Projection 

 

Intervenants :

  • Maurice BERNARD, Responsable de la division Eau et assainissement de l'AFD,
  • François DE ROCHAMBEAU, Directeur des opérations de Veolia Eau Afrique Moyen-Orient,
  • Jean-Pierre MAS, Directeur Délégué Afrique de SUEZ ENVIRONNEMENT
  • Jacques MONVOIS, Responsable du pôle « Accès aux services essentiels » du GRET  


 

Les Partenariats Publics-Privés (PPP) dans les secteurs de l’eau et l’assainissement, comment ça marche ? Quels sont les réalités de ces contrats sur le terrain ?

La session a permis de présenter les points de vue d’un bailleur de fonds, d’opérateurs dans les contextes divers (Maroc, Argentine, Afrique du Sud, etc.), et en fin d’une ONG sur le terrain, sur le fonctionnement d’un partenariat public-privé, en fonction des échelles et des milieux culturels dans lequel il se déroule.

 

Comment faire pour qu’un PPP fonctionne ?

Pour qu’un PPP fonctionne bien, il est nécessaire de clarifier les règles du jeu dès le début. Les droits et devoirs de chacun des parties doivent être précisés de manière claire et lisible par tous. De nombreux échecs sont liés à une mauvaise construction en amont des contrats, et de la clarification des rôles et responsabilités de chacun.

Dans un deuxième temps, une fois le contrat établi, un climat de confiance, sur le long terme, doit s’instaurer entre les différentes parties, indispensable au bon déroulement des PPP qui sont signés sur une ou plusieurs décennies.

De plus, si les relations et les engagements sont certes inscrits dans un contrat initial, pour faire fonctionner ce contrat au quotidien, les parties doivent également être capables de s’adapter aux changements.  Il faut « faire preuve de souplesse tout en avançant vers des objectifs communs. »

 

Mais… est-ce que ça marche vraiment ?

Il y a autant de PPP qui marchent que de PPP qui ne marchent pas… La question qui se pose est donc : quand est-il intéressant d’y avoir recours ? Les réponses proposées par les intervenants ont permis d’identifier deux cas pour lesquels cela pouvait s’avérer judicieux :

1. Lorsqu’il y a un besoin de compétences techniques non disponibles au sein de la structure publique.

2. Lorsque des interférences politiques dans la gestion du service ne permettent pas d’assurer une gestion commercialement efficace. En effet, pour qu’un service public fonctionne, que ce soit en régie publique ou en PPP, il faut les mêmes ingrédients : transparence et clarté de l’organisation !

 

Comment cela fonctionne-t-il sur le terrain ?

Pour que cela fonctionne sur le terrain, les enjeux techniques peuvent se traiter dans les pays en développement de la même façon qu’ailleurs, ils ne représentant pas l’enjeu clé d’un PPP au Sud. Ainsi, ce qui va souvent faire la différence, ce ne sont pas les problèmes techniques, mais l’environnement : les fournisseurs (locaux ou internationaux), la logistique, les compétences disponibles sur place ou non, la formation, le contexte culturel.

Les témoignages des opérationnels montrent l’importance pour les cadres expatriés et/ou les volontaires, qui rejoignent des sociétés constituées majoritairement de personnel local, ayant un passé, un fonctionnement et un historique commun, de prendre en compte ces spécificités, et donc d’être capable de beaucoup d’écoute et de s’adapter en vue d’assurer le succès des PPP et de l’atteinte des objectifs d’amélioration d’accès l’eau des populations. L’adhésion du personnel, et plus largement des populations, au PPP est un élément essentiel du bon fonctionnement du PPP.

Un enjeu fondamental identifié lors de cette session est également celui des ressources humaines, de leur disponibilité sur place et/ou de leur renforcement pour réussir au final à disposer des compétences nécessaires pour assurer une qualité de service adéquate.

« C’est finalement plus une question d’humain que de technique que nous devons résoudre. »

 

Quels enjeux pour les petits opérateurs privés ?

Les petits opérateurs privés sont généralement des petits entrepreneurs qui souhaitent diversifier leur activité et stabiliser leurs revenus. Ils interviennent plutôt sur des bourgs ruraux (entre 2 000 et  50 000 habitants).

Ces entrepreneurs ne disposent pas toujours des différents savoir-faire nécessaires pour assurer l’ensemble des compétences nécessaires pour la gestion d’un service d’eau : compétences techniques, organisationnelles, commerciales, logistiques, en matière de gestion, ou de comptabilité, etc. Cependant, l’importance du professionnalisme et de professionnalisation est la même quelle que soit la soit la structure.

La plupart des programmes en faveur des petits opérateurs privés portent donc aujourdhui une attention particulière à l’accompagnement des petits opérateurs dans les missions qui leur incombent (formation pour les renforcer en compétences), et de clarifier le mode de fonctionnement entre les différents acteurs (ce qui nous renvoie également aux grands opérateurs pour lesquels le respect des droits et devoirs des parties prenantes a été cité)

 

L’avis de Stéphanie et Candice, étudiantes :

« Les retours d’expériences des intervenants ont été très intéressants. Ils ont parlé ouvertement des sujets abordés, sans tabous. Les intervenants étaient de qualité, une heure c’était trop court. C’est appréciable que des intervenants de cette qualité et avec ces responsabilités se rendent disponibles ! »

 

IDEES CLES

  • Faire preuve de souplesse et d’adaptation
  • Importance de la confiance entre les partenaires
  •  Respects des droits et devoirs de chacun
  •  L’enjeu fondamental du PPP : apport de ressources humaines compétentes.

 

BOTTON, Sarah, BLANC, Aymeric (dir). Services d'eau et secteur privé dans les pays en développement. Perceptions croisées et dynamique des réflexions. Paris: Agence Française de développement, collection Recherches n°2, avril 2011, 457 p.

 

BOTTON, Sarah. La multinationale et le bidonville. Privatisations et pauvreté à Buenos Aires. Paris : Éditions Karthala, septembre 2007, 469 p. [Commentaire sur l'ouvrage dans "Alternatives économiques"]

 

BLANC, Aymeric. Document de Travail n°104 | La gestion des déchets à Coimbatore (Inde) : frictions entre politique publique et initiatives privées

 

BLANC, Aymeric. Document de Travail n°38 | Public Private Partnerships in Water and Electricity in Africa - (PDF - 174 Ko)

 

BLANC, Aymeric. Notes et Documents N°43 | La contractualisation : une clé pour la gestion durable des services essentiels

 

 

Gentiment reporté par : Alexis BILLIET, Master ISUR, IEP Rennes

 

 

 

             Débat Enjeux nord/sud  


Renforcer les compétences, c'est bien mais lesquelles et pourquoi ? Au Nord comme au Sud, nous avons tous besoin de monter en compétence.

 

Venez décrypter au moins en partie les sources de blocage dans les projets de coopération internationale, afin de dessiner les bases d'une collaboration performant, notamment entre les jeunes professionnels et leurs interlocuteurs au Sud.

    

           

 


Quelles interactions Nord/Sud pour un renforcement de compétences probant ?

 

Samedi 26 mars- 15h- Petit Amphi des Grands Enjeux 

 

 

 

Animateurs : Beatrice TOURLONNIAS, Réseau Projection

Cette session a été préparé avec André, N’Guessan, membre de Projection en Côte d’Ivoire. Etant donné la situation ivoirienne au moment de Forum DEFIS Sud, il n’a malheureusement pas pu se rendre en France pour animer la session.

 

- Intervenants : Meriem KELLOUpartenariat et relations institutionnelles du 2IE Mohamadou ALBEIDOU, chargé de projet renforcement des compétences au RAIL-Niger; Nicolas LAURENT, délégué général d'Ingénieurs Sans Frontières ; Denis DESILLE,programme Solidarité-Eau


La voix du terrain : Ouided HASNAOUI (Algérie)




Les participants ont mené une réflexion sur le cas de l’Afrique de l’Ouest,  autour de la question : Le renforcement de compétences sur le terrain, effet de mode ou effectivité réelle?  Voici quelques éléments de réponses :


Tout d’abord, un rapide retour sur l’état des lieux de la formation en Afrique de l’Ouest : des compétences de qualité, reconnues internationalement sont développées et doivent l’être encore davantage. La formation des ingénieurs reste souvent trop générale, technique et est parfois confrontée à un manque d’orientation nationale stratégique. L’assainissement est, pendant longtemps, resté à l’écart. De plus, des décalages s’observent parfois entre la recherche, les formations proposées et les besoins opérationnels, ou encore dans les solutions proposées (systèmes de gestion de l’assainissement non adaptable aux réalités africaines).


  • Besoins de nouvelles compétences : Le secteur a évolué, avec l’émergence de la décentralisation, d’opérateurs privés locaux et de nouveaux petits métiers de l’assainissement, de fonctions de contrôle, de régulation, et cela nécessite une adaptation de la formation. Il est nécessaire de savoir s’adapter à la demande des collectivités. Les programmes de formation et de renforcement de compétences doivent s’orienter vers des contenus en planification technique et financière (management), afin de fixer des priorités et des stratégies de financement, savoir gérer des appels d’offre, etc. La composante sociale doit également être explicitée, sans oublier d’aborder l’importance des capacités de suivi des exploitants et le dialogue avec les bénéficiaires.


  • Le renforcement des compétences, une démarche adaptée aux besoins des professionnels cibles : cela peut passer par l’établissement d’un référentiel-métier et le ciblage  de la formation en fonction de celui-ci, en se basant sur les différents acteurs (ONG, écoles d’ingénieurs…), qui modèlent le contenu des enseignements.


  • Et enfin, l’avis des intervenants à propos du transfert de compétences  (Nord/Sud, Sud/Nord, Sud/Sud, etc.):


-  Mohamadou Albeidou, RAIL-Niger

L’accès aux services essentiels est un véritable défi. Il est d’abord nécessaire de se poser les bonnes questions quant aux besoins préliminaires au renforcement ou au transfert de compétences :

-          Quelles personnes faut-il cibler ?

-          Quel cadre de formation ?

-          Quels intervenants ?

-          Quelles formations ?

-          Quel suivi ?

C’est un processus qui s’inscrit ici sur le long-terme.


- Nicolas Laurent, délégué général Ingénieur Sans Frontières?

Il est également nécessaire de réfléchir à la démarche du renforcement de compétences en elle-même :

-     Faut-il le faire ?

-     Y-a-t-il réellement besoin de l’expertise Nord ?

 

L’expertise a de plus en plus de responsabilité et est d’autant plus difficile à mettre en œuvre lorsque l’on est dans une logique de partages de décisions entre les différents acteurs.


-          Meriem Kellou, 2iE

Avec le 2IE, ce qui est intéressant c’est qu’il y a uneinversion de la formation. En effet, cette école d’ingénieurs au Burkina Faso forme les étudiants du Nord aux réalités africaines. Il y a également beaucoup de demandes de la part des ONG, «ce sont en quelques sortes des commandes de professionnels formés et compétents! » (Par exemple, Action contre la Faim a besoin de cadres africains, et développe avec le 2IE une formation  « eau et assainissement en situation d’urgence »).  Les étudiants africains du 2iE restent en Afrique, 95% reste dans la sous-région (40% de boursiers retournent dans les services publics). On voit donc vraiment qu’on les forme pour une expertise très localisée, donc forcément beaucoup plus adaptée au contexte et aux populations. Ici, on parle donc bien de renforcement des capacités locales. C’est cela qu’il faut développer.


-          Aujourd’hui au Sud les compétences existent mais manque d’orientation nationale stratégique pour combler localement l’ensemble des besoins du secteur;

-          Nécessité d’adaptation de la formation en fonction de l’évolution du secteur ;

-          Se poser les bonnes questions avant d’opérer un renforcement des compétences ;

-          Nécessité de s’adapter à la demande des collectivités locales ;

-          Développer les formations locales pour une expertise plus appropriée.  


Sur les enjeux du renforcement de capacités au Sud :


-  http://www.migrationforcee.org/pdf/MFR28/Revue28.pdf

-  http://www.coordinationsud.org/Les-OSI-francaises-et-le

-  http://www.idrc.ca/fr/ev-76301-201-1-DO_TOPIC.html

- article projection

 

 

Gentiment reporté par : Marie-Anne BERLIOZ, Master ISUR, IEP Rennes



Si le développement dans les pays du Sud ça marchait, ça se saurait !

Ou comment surmonter le choc des cultures et les visions divergentes


Samedi 26 mars- 11h- Petit Amphi des Grands Enjeux

 

 

Quelles sont les sources de blocage dans les projets de coopération internationale ? Comment dessiner les bases d’une collaboration performante entre les jeunes professionnels et leurs interlocuteurs au Sud ?

 

  • Animateur : Denis DESILLE (programme Solidarité-Eau)


  • Intervenants : Bruno LE BANSAIS (Hydroconseil), Gregory BULIT (Solidarité internationale), Claude BAEHREL (Ingénieur Urbaniste, Consultant, Ex conseiller principal du "Partenariat pour le Développement Municipal")
  • La voix du terrain : Soda GAYE (Sénégal)

 


Le développement marche, mais plus ou moins bien. Quels sont les écueils à éviter ? Comment surmonter les divergences culturelles ?

 

Gregory BULIT :


Son expérience au Katanga, en République Démocratique du Congo pendant 2 ans :

  •  

    Objectif de la mission : améliorer l’accès à l’eau dans une zone lacustre touchée par le choléra. L’objectif était de mettre en place un système de pompage manuel simple, abordable, utilisable, reproductible et réparable localement, en ayant recours aux pompes à corde.
  •  

    Difficultés rencontrées : la pompe à corde était une première dans la zone d’intervention, et les bénéficiaires du projet ne se sont pas approprié cette option technologique.
  • Leçons retenues : toute innovation technologique doit être une réponse adaptée aux besoins émis par la communauté, et non l’idée d’un expatrié ou d’un chef de projet (plus ou moins) déconnecté des réalités du terrain. Avant d’être déployée à grande échelle, toute innovation doit être validée dans le cadre d’une « action pilote », menée à petite échelle, et permettant de tirer des enseignements concluants en termes de viabilité technique, économique et d’acceptation sociale.


Bruno LE BANSAIS :

 

Son expérience au Burkina Faso avec la mairie d’Ouagadougou et l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA)

  • Objectifs : Desservir en eau des quartiers périphériques non lotis, à destination de plus de 300 000 habitants.
  • Problématique : Le projet visait à étendre le réseau dans ces quartiers précaires, ce qui impliquait de détruire certaines habitations pour le passage des canalisations. Le projet prévoyait un dédommagement pour le relogement des populations concernées
  • Difficultés : une telle démarche nécessitait une implication forte de la part de l’ONEA et de la Mairie. Ces deux institutions ont montré des difficultés à jouer le jeu du dialogue et de la concertation.


Son expérience en Haïti avec la Direction Nationale de l’Eau potable et de l’Assainissement (DINEPA).

  • Objectif : réaliser des toilettes dans plusieurs écoles rurales.
  • Problématique : le projet prévoyait la réalisation de latrines volontairement simples en termes de réalisation et d’usages. Cette option, validée avec l’administration haïtienne, s’est trouvée confrontée sur la même zone, à une ONG qui était dans une démarche de réalisation de toilettes dans les mêmes écoles, mais avec une solution technologique plus coûteuse et plus complexe.
  • Difficultés : La divergence d’approche n’a pu être tranchée par l’administration, qui a préféré laisser les deux parties (le bureau d’études et l’ONG) se débrouiller entre elles pour trouver un consensus.


Claude BAEHREL :

On remarque un certain nombre de travers intrinsèques aux actions de coopération internationale. Un des travers les plus classiques est de se limiter à une approche de l’offre et non de la demande. De manière caricaturale, le projet arrive avec ses solutions, et il tente de les adapter à une situation sur le terrain. Alors qu’il convient de raisonner dans l’autre sens : d’abord identifier les problèmes et les demandes pour ensuite proposer des solutions adaptées.

 

Une telle démarche nécessite de prendre le temps d’analyser la demande et les besoins, un exercice qui s’avère plus ou moins compliqué selon le système institutionnel dans lequel on se trouve. En particulier il est, dans certains contextes, difficile de mobiliser les interlocuteurs adéquats, ce qui pousse les responsables du projet à proposer des solutions techniques inadaptées aux réalités du terrain.

 

De plus, un projet n’a pas qu’un impact technique, il a des répercussions institutionnelles et organisationnelles, en influant sur les institutions existantes ou en créant parfois des organes de gestion. D’où l’importance d’associer les administrations et autorités locales !

 

L’identification des acteurs est donc cruciale. Il est fondamental de les associer à la définition du problème et de sa résolution, tout en ayant conscience et en tâchant de comprendre les jeux d’acteurs et les enjeux qui se mettent en place autour d’un projet. 

  •  Identifier les problèmes avant de proposer des solutions.
  • Prendre le temps de dialoguer avec tous les acteurs pour comprendre les logiques et enjeux locaux.
  • Répondre à la demande réelle des bénéficiaires.

 

Sur comment surmonter le choc culturel :

 

Sur les divergences à surmonter sur le terrain :

 

 

Gentiment reporté par : Bertille LECLERC, Master ISUR, IEP Rennes


   DÉBAT  PARCOURS PROFESSIONNEL   


Après une expérience dans les pays en voie de développement, le retour n'est pas toujours facile. Quelles sont les difficultés de réintégration sociale et professionnelle ? Comment l'aborder ?

 

Sur ce secteur très ciblé de l'accès aux services essentiels dans les pays en développement, quels profils recherchent les structures et pour quels types de postes ? Des spécialistes des ressources humaines viendront vous l'expliquer et vous donner quelques conseils pour faire votre place.

 

L'expérience d'expatriation peut faire rêver et les motivations sont nombreuses : découvrir une autre culture, avoir un poste à responsabilité que l'on n'aurait jamais décroché en France en sortant de l'école, partir dans un endroit paradisiaque... Elle peut aussi être compliquée et les professionnels se confrontent souvent à de nombreuses questions liées à l'inter-culturalité mais aussi à leur légitimé et leur impact socio-économique.

 

Quand on parle de services urbains en réseau, on pense ingénieur. les jeunes au profil sciences sociales y ont-ils leur place? Par ailleurs, les opportunités de rebonds dans les métiers des services essentiels au Sud existent. Est-ce pertinent ?

 

La coopération décentralisée est une modalité d'intervention qui fait l'objet de beaucoup d'idées reçues. Mais ne serait-ce pas aussi un nouveau métier de l'accès aux services essentiels ?

 

Des professionnels du volontariat et d'anciens volontaires viendront témoigner de l'esprit dans lequel ils se sont engagés. Un volontaire ce n'est pas bien cher mais c'est surtout un bon tremplin pour la suite.

 

 

         

Je travaille au Sud… Et après ?

Samedi 26  mars - 17h- l’arbre à Palabre

 

  • Animatrice : Célia DE LAVERGNE, Présidente du réseau Projection


  • Intervenants : Julien GABERT, ancien VSI au Niger (Association Rail Niger), Denis DESILLE, ancien Volontaire du Progrès au Mali, actuellement au Programme Solidarité-Eau ; Arnaud FRERET, recrutement et mobilité DRH pour Veolia Eau.


 

A partir de témoignages du public et des intervenants, l’assemblée, réunie sous l’Arbre à Palabre, a mené une réflexion sur « comment gérer le retour de l’étranger ». Une séance instructive et conviviale !

 

De nombreux témoignages ont alimenté les échanges. Parmi tout ce qui a été dit, nous avons retenu :


  • La manière dont se déroule un retour est étroitement liée aux conditions du départ, plus les motivations du départ sont claires, plus le séjour et l’expérience professionnelle seront constructifs, et plus l’après « expérience au Sud » sera abordé avec sérénité.


  • La difficulté psychologique du retour

Néanmoins, un retour, aussi serein soit-il, nécessite souvent une petite phase d’adaptation : petit choc culturel pour les uns, lié au retour à un mode de vie qu’on a pu oublié, frustration pour beaucoup de ne pas réussir à partager son expérience telle qu'on l'a vécue, le décalage des centres d’intérêt entre ici et là-bas, le peu d’intérêt parfois que les proches ont pour cette expérience à l’étranger qui leur semble lointaine, …


  • Sur le plan professionnel, comment se valorise l’expérience acquise à l’étranger ?

 

Retrouver un travail en France (ou ailleurs) est une des grandes préoccupations des volontaires sur le retour. Quelles suites donner à cette expérience de volontariat ? Comment la valoriser ? Quelle image en ont les entreprises ? Autant de questions posées par les participants, ou sur lesquelles ils ont témoigné.

Pour ce qui concerne le milieu des ONG et du développement, il faut bien être conscient qu’il existe « un goulot d’étranglement » à l’embauche au retour en France : il y a peu de postes en CDI (beaucoup moins que de postes de volontaires), ce qui peut amener de nombreuses personnes à se réorienter ou à repartir à l’étranger (attention à ne pas repartir pour de mauvaises raisons, par exemple « par défaut », parce qu’il y des postes de volontaires mais pas au siège des ONG).

 

Pour ce qui est de l’image que les entreprises ont du volontariat, on entend différents discours en fonction des structures que l’on va voir : certaines valorisent le fait d’avoir une expérience à l’étranger (mobilité, ouverture d’esprit) tandis que d’autres craignent que le candidat ait pris le virus de « la bougeotte » et ne reste pas longtemps dans l’entreprise ; certaines structures pensent (ou feignent de penser en entretien, pour déstabiliser les candidats) que l’on a pris « deux ans de vacances sous les tropiques » au cours de son volontariat (notamment pour un VSI, considéré comme « humanitaire »). Au moment de chercher un nouvel emploi de retour en France, il est important d’avoir conscience de ces réactions possibles et de préparer une argumentation en conséquence pour y répondre.


En France, on commence à valoriser de plus en plus les expériences de Volontariat International (de Solidarité, en Entreprise ou en Administration) dans les secteurs associatifs, publics et privés. Cela apporte un renouveau aux entreprises, une nouvelle vision des problématiques. Les entreprises sont de plus en plus conscientes que les VIE/VIA/VIS permettent une ouverture d’esprit et l’acquisition de techniques de travail (management, capacité d’adaptation, …) dès la fin des études, ce qui est rarement le cas dans un premier job en France.

 

  • Rester connecté aux problématiques françaises

Au delà de 2 ou 3 ans en poste à l’étranger, il existe un risque de se déconnecter quelque peu des réalités françaises (préoccupations dominantes, aspects culturels, qualité de vie, qualité du relationnel avec les autres, etc.) et d’avoir du mal à s’y réadapter pleinement. Il y a aussi un risque d’être étiqueté « Afrique » ou « expatrié » par les recruteurs qui peuvent avoir tendance à orienter vers des postes en Afrique ou expatrié… Pour ces raisons, il est recommandé par les DRH de se limiter à une période d’expatriation de 2-3 ans avant de rentrer en France.

Pour éviter les pièges d’un retour en France qui se passerait mal, il est intéressant d’y réfléchir en amont (avant le départ ?) et d’en discuter avec des personnes de retour de l’étranger (au sein du réseau Projection par exemple ou de tout autre réseau professionnel ou personnel), pour avoir conscience des risques qui existent. Cela ne doit néanmoins pas décourager les vocations, car une expérience de volontariat est toujours une grande expérience humaine.


En cas de retour difficile (décalage avec les réalités françaises, recherche de travail laborieuse) d’une expérience à l’étranger dans le milieu ONG, l’association Résonances Humanitaires peut apporter des pistes de réponses : www.resonanceshumanitaires.org. Ce site web propose déjà de nombreuses idées et témoignages.

 


Avant tout suivez vos envies ! Vous avez vraiment envie de vivre une expérience au Sud ? Allez-y !

Les VIE/VIA/VIS sont particulièrement adaptés pour une première expérience : d’une durée  limité, ils permettent de rester connecté aux problématiques Nord ; souvent associés à des responsabilités relativement importantes, ils favorisent l’acquisition de techniques de travail dès la fin des études.

 

 

Sur la valorisation du volontariat, pour une réinsertion professionnelle optimale au retour !

 

 

Sur le retour d'une expérience dans l'humanitaire


 

 

Gentiment reporté par : Angélique DEQUICK, Master ISUR, IEP Rennes.


              

 

 

Je cherche un job, tu as un job, elle a cherché un job…

 

Samedi 26 mars – 10 H- Arbre à palabre


 

 

Sur ce secteur très ciblé de l’accès aux services essentiels dans les pays en développement, quels profils recherchent les structures et pour quels types de postes ? Comment valoriser au mieux sa candidature ?


 

  • Animateur : Arnaud FRERET, Recrutement et mobilité DRH pour Veolia Eau.


  • Intervenants : Estelle MERCIER, DRH à l’AFD et Gilles BURKHARDT, Ingénieur généraliste, spécialisé eau et environnement dans les pays en développement

 

Conseils et Recommandations des intervenants :


  • Même si on recherche beaucoup de gens pour travailler au Nord, il est important d’avoir des expériences à l’étranger pour bosser dans le secteur du développement.


  • Si vous ne savez pas exactement ce que vous voulez faire, ciblez large !


Où trouver des offres ?

 

  • Réseaux et Internet
  • Projets de types associatifs, chantiers d’été.
  • Civiweb, Ubifrance, Réseau Projection, pS-Eau,… (cf Pour en savoir +, au bas de la page)

 

ONG pour faire un Volontariat de Solidarité Internationale (parfait pour une première expérience !)

 

A Veolia, il existe un programme, Pangeo, qui propose des contrats locaux sans restriction d’âge ni de nationalité pour une durée de 12 à 24 mois.




Comment procèdent les recruteurs ?

 

  • Le CV :

 

Les recruteurs ont 10 à 20 secondes pour lire un CV. Celui-ci doit donc être accrocheur !! Ensuite, ils répartissent les CV en trois tas : « pas en phase », « colle bien au profil recherché », et « J’ai un doute » (pour ceux-ci, ils se référeront alors à la lettre de motivation).

 

  •  Il faut un CV clair avec les mots clés qui apparaissent.
  • Attention ! Eviter le modèle Union Européenne.
  • Le CV doit être orienté en fonction de chaque poste et entreprise
  • Au début : Panneau thématique avec compétences, type d’emploi recherché, durée, dates, zone géographique.


  • La lettre de motivation


  • Très synthétique : directement sur la motivation ! Ne pas répéter ce qu’il y a dans le CV !


Exemple :

1) Comment vous avez connu l’entreprise

2) Votre expérience dans le domaine

3) Que peut-on faire ensemble ?

 

  • Ou plus originale, il n’y a pas de règles absolues.
  • Ne pas répéter le site Internet ! Sortir des sentiers battus !
  • Qu’est-ce qui vous sensibilise sur ces thèmes, sur cette entreprise, sur cet organisme ?
  • La structure doit être accrocheuse et  pertinente !
  • Aucune faute d’orthographe !
  • Attention ! La photo ne constitue pas un plus sur une candidature ! Une « bonne » photo ne vous valorisera pas, une « mauvaise » vous nuira…    


Comment se préparer à l’entretien ?

 

  • Se renseigner le plus possible sur la structure.
  • Il faut être prêt à bien détailler ses expériences en donnant de la cohérence à son parcours.
  • Décrire avec fluidité tout le parcours.
  • On peut orienter ses expériences en fonction de ce qu’on veut avoir.
  • Il faut essayer de bien comprendre les tâches confiées dans l’annonce.
  • Préparer des questions.
  • La fameuse question qualités/défauts : On la pose mais ça ne sert à rien… Répondez toujours par rapport à vos qualités et défauts vis-à-vis du poste proposé !
  • Valorisez vos expériences par rapport à la demande. Pensez à bien mettre en cohérence le besoin et la ressource (Vous !).
  • Demander aussi quand est-ce que vous aurez la réponse suite à votre entretien
  • Après l’entretien : Mail de remerciement, c’est un moyen de recaser quelque chose que vous auriez oublié !! J

 

 

 

Bon courage !!!

 

 

 

 

 

Gentiment reporté par : Florie LOZIVIT, Master ISUR, IEP Rennes.


 

             

 

Je travaille au Sud…mais… y ai-je vraiment ma place ?

Vendredi 25 mars -14h- l’arbre à Palabre

 

 

L’expérience d’expatriation peut faire rêver mais… elle peut aussi être compliquée et les professionnels se confrontent souvent à de nombreuses questions liées à l’inter-culturalité mais aussi à leur légitimité et leur impact socio-économique.

 

  • Animatrice : Béatrice TOURLONNIAS, réseau Projection
  • Intervenants : Cléo LOSSOUARN, chef de projets, mission des relations internationales du SIAAP (Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne), Jean-Christophe CRESPEL, directeur du développement, Guilde Européenne du Raid.

 

Une question : Quelles sont les motivations pour partir au Sud et y est-on légitime? 


Et… plusieurs tables rondes pour y proposer des réponses !  Ensuite un compte-rendu des discussions et les commentaires des intervenants, d’après leurs propres expériences.

 

Les mots-clés pour aider aux réflexions : Hygiène, corruption, sécurité, légitimité, salaire, réinsertion au retour.

 

Un débat passionnant en perspective !

 

Retour d’expérience du volontariat de Cléo au Niger : Pourquoi être volontaire ? Pour des raisons profondément liées aux convictions de chacun ! L’important est justement de se poser la question du pourquoi travailler dans le milieu du développement…

 

Historiquement, l’aide au développement a créé de la dépendance sans insuffler de dynamisme aux initiatives des populations. Aujourd’hui, le travail au Sud s’accompagne du développement local (via la micro finance, appel à de petites entreprises locales), et c’est cela qui permet la durabilité des projets.

 

Résultats des tables-rondes :

Légitimité

Les éléments essentiels qui limitent les problèmes liés au manque de légitimité sont : 

  • L’humilité. Etre conscient de ses qualités et défauts.
  • La connaissance de ses compétences et savoir les utiliser à bon escient. Ne pas vouloir faire plus que ce dont on est capables !

 

Il ne faut pas oublier non plus l’importance de nos racines et l’impossibilité de s‘adapter complètement à la culture du pays. Il faut savoir rester soi-même sans se fermer aux autres.

La question du respect de soi et de l’autre est permanente et sous-jacente à tous les échanges. Le respect de soi-même est la condition de durabilité.

 

Santé, hygiène, sécurité

 

Grâce à la formation et à la préparation au départ, les risques liés à l’hygiène sont fortement limités. Cependant,  il est aussi important de faire confiance à la médecine locale. Cela démontre une réelle volonté et capacité d’adaptation !

 

Lors d’interventions humanitaires dans les pays en conflit, il faut bien connaître la situation, le contexte et les raisons du conflit.

 

Attention ! En étant sur le terrain, on peut ressentir une assurance de sécurité, mais cette vision doit être confrontée à la vision extérieure d’une même situation.

 

Au Sud, l’intervention d’un élément extérieur peut venir perturber les équilibres locaux (rôle politique, intérêts économiques locaux, compréhension des uns et des autres). L’intégration se fait par l’adaptation locale et par la prise en compte de ces perturbations.

 

Le retour au pays 

Le retour s’accompagne souvent d’un contre-choc culturel mais il peut être amoindri si les personnes se posent les bonnes questions et réfléchissent à leur retour suffisamment en amont. Le plus dur est la réinsertion sociale et non la réinsertion professionnelle.

 

Plus d’approfondissement sur la question du retour ? Référez-vous au débat du samedi 26 mars, « Je travaille au Sud… et après ? ».



Il faut écrire soi-même sa propre histoire en laissant ses préjugés de côtés et en emmenant avec soi sa culture et ses compétences. Si le Sud respecte le Nord, c’est au Nord de faire le pas de l’humilité et de l’adaptation locale, tout en gardant en tête que l’intervention d’un étranger est une perturbation des équilibres locaux. Enfin, s’il faut se poser les bonnes questions avant le départ, le retour doit également être réfléchi  et préparé.



  • Humilité
  • Respect
  • Adaptation locale
  • Réinsertion sociale
  • Contre-choc culturel.

 

Sur la légitimité des ONG :

 

Sur la légitimité à agir au Sud :

 

 

Gentiment reporté par : Maxime ARMAND, Master ISUR, IEP Rennes.


               

 

"Bosser pour l’accès aux services essentiels, c’est réservé aux ingénieurs ? "

Diversité des formations et opportunités d’évolutions professionnelles

Vendredi 25 mars- 16h- Petit Amphi des Grands Enjeux


 

Quand on parle de services urbains en réseau, on pense ingénieur. Les jeunes au profil sciences sociales y ont-il leur place ?


-          Animateur : Julien SOURIAU, CIRED- AgroParisTech

-          Intervenants : Bernard BARRAQUÉ, directeur de recherche au CNRS, professeur AgroParisTech, Maggie WHITE, secrétaire générale associée au Secrétariat International de l'Eau et Céline ROBERT, chargé de projet à l’AFD (Agence Française de Développement)

-          La voix du terrain : Albeidou MOHAMADOU (Niger), Tidiane NDIOM CHEIKH (Mauritanie)


1) A quoi peut servir une formation en sciences humaines, quand on veut travailler dans le développement ?

Etant donnée la diversité de compétences requises pour la préparation et la mise en œuvre d’un projet de développement, plusieurs formations sont nécessaires et trouvent leur utilité dans divers métiers !

 

Le rôle des ingénieurs est souvent centré sur les aspects techniques du projet : Etude, dimensionnement, « pose de tuyaux »… Cependant, pour des tâches liées à la configuration institutionnelle, à l’équilibre financier, au contact avec les populations, ou à l’impact socio-environnemental des projets, des spécialistes en sociologie, économie, politique, finances, environnement, etc. sont indispensables. (Donc, pas de panique !)

 

2) A quoi peut servir d’être ingénieur quand on veut travailler dans le développement ?

Dans le cadre d’un projet, un ingénieur est généralement en charge d’évaluer des risques,d’établir des priorités.

En France, la logique de « sacralisation » des écoles d’ingénieurs explique un certain complexe d’infériorité des formations en sciences sociales par rapport aux formations d’ingénieur, en particulier des formations généralistes,. S’ajoute à celaun certain manque de reconnaissance des métiers relatifs aux sciences sociales, en dehors de quelques secteurs renommés (économie et finance, droit, etc.). Toutefois, peu à peu, un changement des mentalités est en train de s’opérer… (Tout n’est pas perdu !)

 

3) En ce qui concerne les formations possibles lorsque l’on veut se spécialiser dans l’accès aux services essentiels, quelle est la différence entre la France et l’étranger ?

En France :la spécialisation dans les études s’effectue très tôt. On se forme à l’ingénierie, l’économie, la sociologie, etc. pour ensuite s’orienter vers le développement beaucoup plus tard.

A l’étranger : il existe souvent une plus grande liberté dans le parcours académique, et la spécialisation a lieu beaucoup plus tard. Par exemple, aux Etats-Unis, les universités permettent aux étudiants de choisir librement leurs cours, ce qui entraîne beaucoup moins de construction-type de connaissances et génère des profils très différents. Il s’agit d’une approche holistique dans le sens où la spécialisation ne se fait pas dès la 1ère année. Toutefois, il faut noter que les universités américaines sont plus élitistes que les universités françaises, et que la compétition entre grandes écoles et universités est parfois inégale en terme d’opportunités offertes pour les jeunes diplômés

 

4) Travailler dans le développement, est-ce plus difficile pour les femmes que pour les hommes ?

-          1er handicap quand on travaille dans des pays du Sud : être jeune. Difficile en effet d’avoir une légitimité quand on vient de l’étranger, et qu’on a encore peu d’expérience sur le terrain.

-          2ème handicap : être une femme. Mais cela dépend des pays et des cultures. Cela peut-être un problème notamment quand on est amené à travailler avec des institutions importantes, des bailleurs de fonds ou des ministères,etc.

 

Cependant, être une femme et/ou être jeune sont aussi des avantages, qui favorisent l’adaptation à une environnement nouveau et apportent un certain dynamisme. Il reste vrai qu’il faut parfois « se battre » avant d’obtenir une reconnaissance de ses capacités et de ses compétences.

Pour certaines tâches ou métiers spécifiques, (par exemple le dialogue avec des organisations de femmes, la sensibilisation aux dangers de l’excision, le suivi des femmes enceintes, etc), il est souvent plus facile de faire intervenir des femmes

Dans le milieu de la coopération internationale, on retrouve aujourd’hui souvent plus de femmes que d’hommes. Cependant, dans la plupart des secteurs, les postes à responsabilité restent principalement occupés par des hommes, bien que les choses évoluent progressivement.

 

5) Quelques conseils pour les jeunes professionnels :

  • Se construire un réseau et penser à le réactiver régulièrement 
  • Ne pas hésiter à faire des stages ou du bénévolat dans le domaine qui vous intéresse.
  • Profiter des entreprises multinationales présentes en France, qui offrent également d'importantes opportunités.


 

  • Rôle des ingénieurs : technique, évaluation des risques, établissement des priorités.
  • Rôle des professionnels en Sciences Sociales : configuration institutionnelle, équilibre financier, impact socio-environnemental, contact avec les populations.
  • Sacralisation du rôle de l’ingénieur en France
  • Etre une femme dans le milieu du développement : un handicap et un atout !

 

 

 Gentiment reporté par :Dilania ARRAIZ, Master ISUR, IEP Rennes


          


La coopération décentralisée, nouveau métier ou tourisme politique ?

 

Vérités et préjugés


Vendredi 25 mars – 11h – Arbre à Palabre



 

La coopération décentralisée est une modalité d’intervention qui fait l’objet de beaucoup d’idées reçues. Mais ne serait-elle pas un nouveau métier de l’accès aux services essentiels ?


 

  • Animatrice : Charlotte KALINOWSKI, SIAAP (Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de     l’Agglomération Parisienne).
  • Intervenants : Vincent DUSSAUX, chargé de mission (pS-Eau), Cléo LOSSOUARN, chef de projet (SIAAP), Daniel MARCOVITCH, Président de la commission coopération décentralisée du SIAAP.
  • La voix du terrain : Arona CISSE (Sénégal)


 


 

Vincent Dusseaux : 

 

La coopération décentralisée est avant tout une relation de partenariat,  et il ne faut pas croire que celui-ci ne fonctionne que dans un sens. C’est une occasion pour les professionnels du Nord de se remettre en question, car c’est rarement le technique qui prévaut à la base des coopérations, mais bien le lien humain !


Il est important de bien faire une phase de diagnostic (demandes et moyens) avant de s’engager réellement dans un projet.

 

Bon à savoir ! Il est difficile de faire carrière uniquement dans la coopération décentralisée au sein d’une collectivité territoriale du fait du principe de mobilité interne.

 

Cléo Lossouarn :

 

La coopération décentralisée suppose un appui au développement local, ce n’est pas seulement un apport financier, d’où l’importance de la mobilisation des ressources au Nord. Attention ! Il faut prendre de la distance par rapport à la notion d’aide, la coopération décentralisée est avant tout un partenariat et non une aide unilatérale ! Après avoir défini les besoins, mis en place un appui qui peut évoluer avec les années, l’idée est, à terme, de se retirer.

 

Il y a en effet également de l’expertise dans les collectivités territoriales au Sud, notamment au niveau des ONG partenaires. Enfin, pour plus d’efficacité, il est nécessaire d’envisager une approche plurielle des problématiques.


 

Daniel Marcovitch :

 

Au SIAAP, ils ne mettent pas en place de partenariats sans s’être d’abord intéressés  à l’impact social des projets. Dans ces projets, il est important de prendre conscience de ce qu’est la réalité du terrain, de comprendre la différence d’échelle, et de bien connaître les partenaires et les réseaux.

Ils cherchent également à créer des partenariats Sud-Sud pour générer un véritable développement local. 15% des fonds du SIAAP sont utilisés en fonctionnement, et 85% en investissements.

 

Deux qualités pour faire de la coopération décentralisée ?  Etre en bo

nne santé et avoir beaucoup d’humilité !

 


  • Action extérieure des collectivités territoriales : 3000 partenariats, pas tous au Sud, soit environ 75 millions euros.
  • Coopération décentralisée : issue des anciens jumelages, elle s’est professionnalisée récemment. Environ 1300 postes.
  • Différence avec notion d’aide pure-et-simple : Suppose une logique de partenariat entre deux collectivités considérées sur un pied d’égalité. Permet d’inscrire le développement dans une logique de long-terme.


Première idée reçue : La coopération décentralisée c’est aider les autorités du Sud à appréhender leur métier

 

Deuxième idée reçue : Je fais de la coopération décentralisée car j’ai raté le concours du Ministère des Affaires Etrangères et je n’ai pas trouvé de poste en ONG !

 

Troisième idée reçue : le service de relations internationales d’une collectivité : un placard doré ?

 

  • Partenariat
  • Appui au développement
  • Approche plurielle
  • Evaluation impact social des projets


 

Définition : La coopération décentralisée désigne l’établissement de relations de long terme entre collectivités territoriales françaises et étrangères, formalisées par des conventions. Celles-ci définissent les actions de coopération prévues et leurs modalités techniques et financières. La coopération peut prendre des formes diverses : aide au développement, appui institutionnel, gestion commune de biens et de services, coopération transfrontalière ou coopération inter-régionale.

 

Plus d’informations sur les modalités et enjeux de la coopération décentralisée ? Jetez un coup d’œil aux sites suivants !

 

 

Les autres débats de DEFIS SUD !

 

  •  Le débat « Quelles interactions Nord/Sud pour un renforcement de compétences probant ? », samedi 15h
  • Le débat « Si le développement dans les pays du Sud ça marchait, ça se saurait ! Ou comment surmonter le choc des cultures et les visions divergentes. », samedi 11h

 

Gentiment reporté par : Joris EBERHARDT, Master ISUR, IEP Rennes


 

Un volontaire ?

VP, VIE, VSI, pourquoi (et pourquoi pas) l’engagement volontaire ?

 Samedi 26 mars - 12h - Arbre à palabre


 

 

Animateur : Julien GABERT, GRET (Groupe de Recherches et d’Echanges Technologiques)

Intervenants : Mathieu LECORRE, chargé de projet, GRET, Guillaume PETRIAT, chef de projet, Degrémont S.A., Sanoussi MALI, Responsable maîtrise des eaux de ruissellement, ONG RAIL-Niger, Ludovic BOURBE, consultant, ex-directeur technique et de recherche d’ACF, intervenant pour la Guilde Européenne du Raid.

Ludovic Bourbe :


La Guilde existe depuis 43 ans, c’est une association spécialiste de l’«aventure humaine » et du volontariat. La Guilde assure notamment le portage de volontaires pour d’autres organisations : la Guilde est alors un intermédiaire entre le Ministères des Affaires Etrangères et Européennes (qui finance) et les associations sur le terrain qui reçoivent les volontaires . Il existe de nombreux types de volontariat avec des modalités spécifiques à chacun (durée, indemnité, etc.) : service civique, service de volontaire européen, Volontaire de Solidarité Internationale (VSI), Volontaire Internationale en Entreprise (VIE) ou en Administration (VIA), Volontaire des Nations Unies, etc. Il existe aussi des possibilités de missions inférieures à 2 mois (chantier, etc.).

 

Deux formes de volontariats les plus « courants » : 

VSI : Volontariat de Solidarité Internationale (dont les  VP - Volontaire du Progrès)

 

  • Actuellement ils sont 360 volontaires portés par la Guilde. La plupart sont des Bac +5.
  • Indemnités : au minimum 100€/mois et au maximum 676€/mois plus des primes. Sécurité social française, mutuelle santé, retraite.
  • Concurrence importante : de plus en plus de volontaires et de plus en plus formés.
  • Nouveauté du volontariat : le service civique : plus facile d’accès !



Le VIE : Volontariat International en Entreprise

  • Min Bac +2. De 18 à 28 ans.
  • Durée : 6 à 24 mois
  • Indemnités : 600 € min (en général entre 1400 € et 4000 € (Japon par exemple)). Sécurité Social Française, mutuelle santé, retraite.
  • Pour décrocher un VIE, le mieux c’est de contacter les entreprises. C’est le seul moyen de partir à l’étranger tout de suite après les études en intégrant une entreprise. C’est un « accélérateur de carrière ».

= Bonne manière de décrocher un poste ensuite si le VIE s’est bien passé !

 

Les expériences des intervenants sur le volontariat :

 

Mathieu Lecorre :


Il travaille sur les projets d’eau potable GRET. Ingénieur hydraulicien. Il a été adhérent d’Ingénieur sans frontières. Ancien objecteur de conscience, Il a effectué des VSI en Mauritanie, au Nicaragua et à Madagascar, dans des conditions très

différentes selon les structures et les pays. Pour lui, le volontariat est une étape dans le « parcours initiatique » du travail dans le monde de la solidarité internationale. Normalement, un VSI n’est pas sensé être en charge des responsabilités d’un projet, mais dans la pratique c’est souvent le cas : à la fin de son dernier volontariat, Mathieu est devenu salarié (en doublant ses revenus), en restant au même poste de chef de projet.

 

Guillaume Petriat : 

 

Ancien VIE chez Degrémont pour la  construction d’une usine d’eau potable en Inde pendant 18 mois, il a été embauché dans l’entreprise à la fin du VIE. Pour lui, il y  a un réel aspect humain dans le VIE : il faut avoir envie de partir, de rencontrer les autres et de se frotter à des cultures différentes.

 

Sanoussi Mali :

 

Il est responsable de la maîtrise des eaux pluviales pour l’ONG « Rail Niger ». De nationalité nigérienne, Sanoussi a collaboré pendant 5 ans avec de volontaires français. Ses préjugés initiaux (les volontaires sont des enfants de riches qui vont se faire une expérience en Afrique) ont changé avec l’expérience de travail avec des VSI. Selon lui, les volontaires accompagnent véritablement les projets sur le terrain. Ils s’associent pleinement et ils ont leur place au Sud.

 

Les questions des participants :

 

Quel profil de poste pour un VSI ? 

Plus l’organisation est petite plus le poste de VSI sur place est polyvalent. A l’inverse plus l’organisation est grande plus le poste est spécialisé. Dans les grosses organisations une expérience professionnelle préalable est souvent exigée.

 

Pour faire un VIA, par quel réseau faut-il passer ?

Le VIA, c’est le pendant du VIE pour les administrations (services de coopération et d'action culturelle des ambassades, centres et instituts culturels, alliances françaises, établissements de recherche à l'étranger (IRD)). Dans ce cas, c’est à l’administration de faire la démarche, c’est elle qui dépose des offres au niveau d’Ubifrance/Civiweb. En théorie, aucune candidature spontanée ne doit être adressée directement aux ambassades.

 

Quel temps de mise en place du VIE dans l’entreprise faut-il compter ?

Pour un VIE (et un VSI), il faut être proactif dans sa recherche de volontariat et démarcher les entreprises (ou association) pour créer son poste (il ne faut pas rester à attendre les offres sur civiweb). Si l’entreprise a déjà identifié les besoins, il faut compter un mois, sinon en moyenne c’est 3 ou 4 mois.

 

Est-ce plus difficile de décrocher un VIE quand on est étranger ?

Le VIE est réservé aux européens mais le VSI est ouvert à toutes les nationalités.

 

Est-ce que l’on touche le chômage après un VIE ? 

Si on a travaillé avant de partir en volontariat, on touche les indemnités chômage de cet emploi-là lorsqu’on revient de son volontariat (de moins de 24 mois). Sinon, le VSI et le VIE ne cotise pas pour le chômage et donc on ne touche pas le chômage au retour sans expérience professionnelle préalable, mais on reçoit une prime de retour pour le VSI. Par contre, en volontariat on cotise pour la retraite.

 

Conclusion : Le volontariat est une expérience humaine autant qu'une expérience professionnelle. Il y a autant de types de volontariat que de volontaires : votre volontariat c'est ce que vous en ferez !  


Sur le VSI  : 

 

Sur le VIE :

 

Sur le VIA :

 

Sur le VP :

 

 

 

Gentiment reporté par : Marion Pierre, Master ISUR, IEP Rennes