Amélie P. est étudiante en master ISUR (Ingénierie des Services Urbains en Réseaux) à Rennes. Elle a entendu parler du Forum DEFIS SUD et ça l’intéresse car elle n’a pas encore d’idée précise sur ce qu’elle veut faire.

 

Ce qu’elle aimerait faire ? Du développement en travaillant à l’amélioration des services essentiels dans des villes du Sud. Ce qu’elle préfère, c’est l’eau potable car, pour elle, c’est le premier besoin à pourvoir.

 

Où ? Elle parle bien l’anglais et couramment espagnol. Elle aime bien l’Afrique pour y avoir fait du tourisme mais elle a peur des difficultés pratiques du travail sur le terrain (isolement, qualité des interlocuteurs, outils). Et puis, elle se demande si une expérience à l’étranger serait vraiment valorisée lorsqu’elle reviendra e n France.

 

 

Dans  quelle structure ?  Elle n’en a aucune idée. Elle aime bien l’idée de travailler en ONG mais à ce qu’il parait, ça ne paie pas trop et puis elle n’est pas sûre que ces organismes travaillent en milieu urbain. Le privé ? Pas vraiment… L’idée de travailler pour des intérêts financiers ne lui semble pas compatible avec sa mission de service public mais par curiosité elle aimerait en savoir plus sur ce qu’ils font ! Pour le reste, elle ne connait pas trop les acteurs du secteur…

 

Ce qu’elle attend de DEFIS SUD ? Elle voudrait se faire une idée exhaustive des acteurs présents dans les services essentiels urbains au Sud et des profils qu’ils recherchent selon les postes à pourvoir. En bref, une meilleure lisibilité du secteur et des opportunités futures d’emploi.

 

Amélie arrive sur les lieux du Forum DEFIS SUD. A l’entrée, elle est accueillie par Denis qui n’a pas vraiment l’air d’une hôtesse classique. Il se présente comme jeune professionnel, membre de l’organisation et se dit prêt à faciliter ses démarches sur le forum. Denis lui explique l’agencement du forum et les temps forts de la journée. Ils échangent ensuite à partir d’un guide d’entretien qui permet de cerner le profil et les attentes d’Amélie. Denis commence à comprendre vers quels acteurs il peut le mieux orienter Amélie. Ils établissent ensemble son parcours qui s’annonce… fabuleux !>

 

Pour commencer, Denis accompagne Amélie vers un premier stand dont il connait bien le responsable. Sur le chemin, Denis prend une photo d’Amélie. Celle-ci est automatiquement projetée sur un mur où se construit au fur et à mesure de l’arrivée des visiteurs, un patchwork géant de « la nouvelle génération du développement ».

 

Il l’emmène ensuite sur le « pôle Fondation » et s’arrête au stand d’une fondation d’entreprise. Il présente Amélie à Frédérique, une jeune professionnelle chargée de projet. 

 

Elle lui explique en quoi consiste concrètement son travail au jour le jour. Au cours de la discussion, Frédérique invite alors Amélie à participer au débat dans lequel elle intervient en tant qu’appui technique à des projets de coopération décentralisée.

 

 

L’heure du débat approche, Amélie s’attend à rentrer dans une salle de conférences et quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle découvre un espace de discussions où se retrouvent de nombreux jeunes étudiants et professionnels assis sur des nattes. Cela lui rappelle les images d’assemblées villageoises en Afrique, mais ici, la couleur de peau est inversement proportionnelle !

 

 

Un jeune professionnel d’une collectivité territoriale ouvre la séance et invite tour à tour les « sages » de la coopération décentralisée à exposer leur point de vue sur leur métier et sa professionnalisation croissante. Au fur et à mesure de la discussion, Amélie apprécie la franchise des intervenants et la liberté de parole des personnes dans la salle qui participent.

 

En fin de séance, elle remarque un expert senior plutôt réputé qui s’approche. Vainquant sa timidité maladive, Amélie l’interpelle sur son évolution de carrière. Maurice B., visiblement ravi d’aborder ce sujet, l’invite alors à se diriger vers l’espace asiatique pour lui exposer son expérience autour d’un chai (thé indien). Amélie s’étonne de son accessibilité et du temps qu’il lui consacre mais elle se rappelle que Denis lui avait expliqué que les experts seniors étaient présents pour cela.

 

 

Après cet échange, de retour sur l’espace forum, l’attention d’Amélie est captée par l’éloquence d’un expert, M. Pierre Frédéric T.B. qui expose non loin de là, dans le cadre d’une séance intitulé l’ « anti-dédicace », ses pires expériences et les pires choses qu’il lui ait été donné de voir au cours de sa carrière ! Les participants, surpris devant cette édifiante présentation, semblent enchantés de prendre une bonne leçon faite d’expériences pratiques et de remontées du terrain.

 

Comblée par une journée riche en informations, en nouveaux contacts ainsi qu’en réflexions de fonds et en idées inédites, Amélie rentre chez elle tournée vers un horizon plus clair et plus ouvert.